La communication interpersonnelle

Publié le par ses_stg

La communication interpersonnelle

La communication est l’acte de production d’un message dans un cadre appelé « situation de communication ». Celle-ci se définit par quatre éléments :

  • Qui parle ?
  • À qui ?
  • À quel moment ?
  • En quel lieu ?

La communication interpersonnelle s’établit entre deux personnes (interlocuteurs), qui sont en interaction, c’est-à-dire qui exercent, par leur langage et leur communication non verbale, une influence réciproque l’une sur l’autre. C’est donc un processus complexe qui ne se limite pas simplement à de la transmission d’informations. Plusieurs paramètres interfèrent au fur et à mesure que se développe l’échange.

1. Les acteurs

A. Les objectifs poursuivis par les acteurs

Un objectif est ce que visent les personnes impliquées dans l’échange. Les objectifs sont souvent multiples et propres à chacun, par exemple :

  • se connaître, connaître l’autre ;
  • établir et entretenir des liens avec l’autre ;
  • obtenir son adhésion, son accord sur une proposition ;
  • influencer pour le dominer.
B. Les enjeux des acteurs

Sur le plan professionnel, les personnes sont généralement très attachées à la reconnaissance par les autres de leur identité (statut, rôle, place), leur espace personnel, leur relation avec leur entourage. Un enjeu représente ce que l’on peut gagner ou perdre dans la relation.

Lorsque deux individus communiquent, le fait que leur rôle, leur statut, leur place soient bien identifiés leur permet de se reconnaître dans une position professionnelle. Cela limite les malentendus et/ou les conflits et conforte la crédibilité de chacun.

Devant un risque éventuel de voir son espace personnel réduit ou supprimé, l’individu a une réaction de défense de son territoire. Celui-ci représente l’endroit sur lequel l’individu exerce ses droits et varie selon son statut et son rôle dans l’organisation. La façon d’occuper l’espace est porteuse de sens.

Toute communication est une entrée en relation avec autrui qui comporte certains risques : ne pas se comprendre, être confronté à une non-réponse, un blocage de l’autre, d’où l’importance de rituels comme les salutations, les remerciements, les excuses.

2. Les éléments du contexte

La communication interpersonnelle est influencée de façon positive ou négative par l’environnement dans lequel se déroule l’échange. On parle d’« éléments du contexte ».

A. Le temps

Tout échange se situe dans une dimension temporelle qui recouvre un moment (heure, jour…) et une dynamique (avant, pendant, après). Le temps dont disposent les acteurs pour communiquer influence le contenu de leurs messages, leur façon de l’exprimer.

B. La distance

La distance est l’écart physique qui sépare deux interlocuteurs. Elle indique la nature de leur relation, de la plus intime à une distance socialement acceptable ou à un éloignement très impersonnel. Cet écart est porteur de sens et peut être interprété par les acteurs.

3. L’interprétation des signes émis par les interlocuteurs

A. Les signes verbaux

La signification des mots utilisés dans la communication orale – comme écrite – varie selon le contexte, les personnes, leurs émotions, leur culture.

Les mots ont :

  • un sens dénotatif : sens objectif et descriptif donné par le dictionnaire ;
  • un sens connotatif : sens particulier donné par le locuteur au mot, un sens supplémentaire qui peut être péjoratif, archaïque, émotionnel, familier, lié à l’origine sociale du locuteur, aux convenances…

Exemples : un vieux, un senior, une personne âgée, un vieillard connotent des intentions différentes.

L’interprétation étant parfois complexe, le décodage correct du message par celui qui le reçoit n’est jamais garanti. Dans la plupart des situations de communication, le contenu des messages génère faux-sens, contresens, malentendus, incompréhension.

B. Les signes non verbaux

Encore appelés « signes comportementaux », les signes non verbaux sont constitutifs de la relation qui se crée dans une communication interpersonnelle : posture, regard, mimique, auxquels on peut ajouter l’usage de l’espace et les codes vestimentaires.

Les signes verbaux diffèrent des signes non verbaux, en ce que :

  • leur production échappe souvent à la conscience et à la volonté ;
  • leur interprétation est étroitement liée à la situation dans laquelle ils sont produits ;
  • ils sont particuliers à chaque individu.

De ce fait, ce n’est pas l’attitude qui est généralement perçue mais le comportement qui en découle.

C. L’influence de la culture dans l’interprétation des signes

La signification des signes verbaux et non verbaux varie selon les cultures.

Exemple : les rituels de salutation obéissent à des codes variant en fonction de l’âge, en fonction de l’origine géographique (mains serrées, courbettes, accolades…).

4. Les moyens pour améliorer la communication

A. L’écoute active

L’écoute active se traduit par :

  • une attitude attentive tournée vers la personne avec laquelle on communique ;
  • une attention portée au discours de l’interlocuteur sans porter de jugement ;
  • une reformulation qui permet de s’assurer de la bonne compréhension du message ;
  • une attitude qui facilite l’expression de l’autre.

L’écoute active établit un lien de confiance avec son interlocuteur et instaure un climat de compréhension mutuelle.

B. L’empathie

L’empathie est la capacité d’un individu à ressentir lui-même les émotions de l’autre. Pour cela, il faut porter une grande attention à l’expression de ce que l’autre pense, vit et ressent.

Publié dans SDG-Stmg

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article